Chaque année, les forces de l'ordre constatent un nombre important d'excès de vitesse sur les routes françaises, menant à des suspensions de permis qui dépassent souvent la simple sanction légale. Ces suspensions ont des répercussions importantes, notamment sur l'accès à l'assurance auto et le coût de celle-ci. L'impact se révèle encore plus complexe dans des situations spécifiques, comme lors de la création et de la gestion d'un centre de récupération de points agréé, où la mobilité, l'assurance et la prévention des risques routiers jouent un rôle crucial.

Il examinera les augmentations potentielles des primes d'assurance auto, les difficultés d'assurance rencontrées par les dirigeants et le personnel, les solutions alternatives pour garantir la couverture, et les implications légales tant pour les conducteurs que pour les entrepreneurs dans le secteur des stages de sensibilisation à la sécurité routière. Nous aborderons également l'importance d'une gestion rigoureuse du risque et des assurances spécifiques nécessaires pour ce type d'activité.

L'impact direct de la suspension de permis sur l'assurance automobile : hausse des primes et difficultés d'accès

Une suspension de permis pour excès de vitesse entraîne des conséquences directes et significatives sur votre assurance automobile. Ces conséquences, en particulier l'augmentation des primes et la complexité de trouver une assurance auto adaptée, peuvent varier en fonction de la gravité de l'infraction, de votre historique de conduite et de la politique de votre assureur. Il est donc impératif de comprendre ces implications pour pouvoir anticiper et gérer au mieux cette situation, que vous soyez un conducteur lambda ou un entrepreneur souhaitant investir dans un centre de récupération de points.

Augmentation des primes d'assurance auto après une suspension de permis

Le système de bonus-malus, pilier de l'assurance auto en France, ajuste les primes en fonction de votre historique de conduite. Une suspension de permis pour excès de vitesse est considérée comme un facteur aggravant du risque, se traduisant par une augmentation significative de votre coefficient de bonus-malus. Concrètement, cela signifie que vous paierez une prime d'assurance auto plus élevée après votre suspension de permis, car vous êtes perçu par les assureurs comme un conducteur plus susceptible de causer un accident.

L'augmentation des primes d'assurance auto peut varier considérablement selon plusieurs facteurs. En France, on estime qu'une suspension de permis pour excès de vitesse peut entraîner une majoration de la prime d'assurance allant de 50% à 100%, voire plus, selon la gravité de l'infraction, la politique de l'assureur et votre historique de conduite. Par exemple, un jeune conducteur ayant commis un excès de vitesse de plus de 50 km/h au-dessus de la limite autorisée pourrait voir sa prime doubler, voire tripler, en raison de la combinaison de son statut de jeune conducteur et de l'infraction commise. Cette majoration persiste pendant plusieurs années, tant que l'infraction est inscrite à votre casier judiciaire et apparaît sur votre relevé d'information.

Si vous devez souscrire une nouvelle assurance auto après une suspension de permis, l'impact financier sera encore plus important. Les assureurs consultent systématiquement votre relevé d'information, qui retrace votre historique de conduite sur les cinq dernières années. La présence d'une suspension de permis rendra plus difficile la recherche d'une assurance auto abordable, car de nombreux assureurs refuseront de vous assurer ou vous proposeront des tarifs prohibitifs. Le marché de l'assurance auto pour les conducteurs "malussés" est donc plus restreint et, par conséquent, plus coûteux. Il est crucial de comparer les offres et de se renseigner sur les assurances auto spécialisées pour conducteurs à risque.

Difficulté à trouver une assurance automobile adaptée : assureurs spécialisés et conditions spécifiques

Suite à une suspension de permis pour excès de vitesse, de nombreux conducteurs se retrouvent confrontés à de réelles difficultés pour trouver une assurance automobile adaptée à leur situation et à leur budget. Les assureurs traditionnels, qui privilégient les profils de conducteurs sans antécédents de sinistres ou d'infractions, peuvent être réticents à assurer un conducteur ayant un historique de suspension. Cette réticence s'explique par la perception d'un risque accru d'accident et, par conséquent, de coûts plus élevés pour l'assureur.

Cependant, il existe des assureurs spécialisés qui s'adressent spécifiquement aux conducteurs "malussés" ou ayant un antécédent de suspension de permis. Ces assureurs sont plus enclins à prendre en charge ces profils de conducteurs, mais ils appliquent généralement des conditions et des coûts plus élevés. Les surprimes peuvent être significatives, atteignant parfois 150% à 200% de la prime d'une assurance auto classique, et les franchises (la part des dommages restant à votre charge en cas d'accident) peuvent également être plus élevées que celles proposées par les assureurs traditionnels. Il est donc essentiel de comparer attentivement les offres de ces assureurs spécialisés pour trouver la solution la plus adaptée à votre situation et à vos besoins.

En France, environ 15% des conducteurs se trouvent en situation de "malus" suite à des infractions ou des sinistres, selon les chiffres de l'Association Prévention Routière. Ces conducteurs sont souvent contraints de se tourner vers des assureurs spécialisés, ce qui représente un marché significatif pour ces compagnies d'assurance. Ces assureurs, bien que proposant des solutions, exigent souvent une prime plus élevée de 60% à 200% de plus qu'une assurance auto classique. Des témoignages de conducteurs ayant vécu cette situation révèlent la complexité de la recherche d'une assurance auto abordable et adaptée à leurs besoins après une suspension de permis. Certains conducteurs rapportent avoir contacté plus de 20 assureurs avant de trouver une offre acceptable.

Annulation potentielle du contrat d'assurance auto existant : obligation de déclaration et conséquences pour le conducteur

L'obligation de déclarer une suspension de permis à votre assureur est une étape cruciale. Le Code des Assurances stipule que toute modification du risque couvert doit être signalée à l'assureur dans les plus brefs délais. Une suspension de permis est considérée comme une aggravation du risque, car elle indique un comportement potentiellement dangereux sur la route. Le non-respect de cette obligation peut avoir des conséquences graves, allant de la résiliation du contrat à la non-indemnisation en cas de sinistre.

  • L'assureur peut résilier votre contrat d'assurance auto si vous ne déclarez pas votre suspension de permis dans les délais impartis, généralement 15 jours.
  • En cas de sinistre, l'assureur peut refuser de vous indemniser si vous avez omis de déclarer votre suspension de permis, considérant cela comme une fausse déclaration.
  • Une fausse déclaration intentionnelle peut être considérée comme une fraude à l'assurance, ce qui peut entraîner des poursuites judiciaires et des sanctions pénales.

Les conditions dans lesquelles un assureur peut résilier un contrat d'assurance auto après une suspension de permis sont encadrées par la loi. L'assureur doit notifier sa décision de résiliation par lettre recommandée avec accusé de réception, en précisant les motifs de la résiliation. La résiliation prend effet généralement 10 jours après la réception de la lettre. L'assureur est tenu de rembourser la portion de prime correspondant à la période non couverte par le contrat.

Les conséquences d'une résiliation de contrat peuvent être lourdes pour le conducteur. Il devient plus difficile de trouver une nouvelle assurance auto, car les assureurs consultent le fichier des résiliations automobiles (AGIRA). De plus, vous êtes toujours tenu d'assurer votre véhicule, même si votre permis est suspendu. Conduire sans assurance auto est une infraction passible d'une amende pouvant atteindre 3750 euros, d'une suspension de permis supplémentaire, et même d'une confiscation du véhicule. Selon les chiffres de l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR), environ 700 000 conducteurs circuleraient sans assurance auto en France, ce qui crée un risque financier important pour les autres usagers de la route.

Focus sur la construction d'un centre de récupération de points : un cas particulier nécessitant une assurance adaptée

La construction, l'ouverture et l'exploitation d'un centre de récupération de points agréé impliquent des considérations spécifiques en matière d'assurance, qui vont au-delà des besoins habituels d'une entreprise. Ces centres, qui accueillent des conducteurs ayant commis des infractions et souhaitant récupérer des points sur leur permis, doivent garantir la sécurité de leurs participants et de leurs employés, tout en gérant les risques liés à leur activité. L'assurance auto, mais aussi l'assurance responsabilité civile professionnelle, jouent donc un rôle essentiel dans ce contexte.

Le rôle crucial de l'assurance dans la construction et l'exploitation d'un centre de récupération de points

Lors de la construction d'un centre de récupération de points, plusieurs types d'assurances sont indispensables pour couvrir les différents risques liés au chantier. L'assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) est obligatoire, car elle couvre les dommages causés à des tiers (participants, visiteurs, fournisseurs, etc.) par l'entreprise, ses employés, ou les sous-traitants. L'assurance construction, également appelée assurance dommage ouvrage, est également obligatoire pour les travaux de construction importants. Elle garantit la réparation des dommages affectant la solidité de l'ouvrage pendant une période de dix ans à compter de la réception des travaux, sans qu'il soit nécessaire de rechercher la responsabilité des différents intervenants.

  • L'assurance perte d'exploitation couvre les pertes financières consécutives à un sinistre (incendie, dégât des eaux, catastrophe naturelle, etc.) qui interrompt l'activité du centre de récupération de points.
  • L'assurance tous risques chantier protège le chantier contre les dommages causés par le vol, le vandalisme, les intempéries (tempête, grêle, inondation), ou les erreurs de construction.
  • L'assurance décennale, obligatoire pour les constructeurs, garantit la réparation des dommages affectant la solidité de l'ouvrage ou le rendant impropre à sa destination pendant une période de dix ans après la réception des travaux.
  • L'assurance multirisque professionnelle couvre les biens et les locaux du centre contre divers risques (incendie, vol, dégât des eaux, etc.).

En plus de ces assurances obligatoires, il est fortement recommandé de souscrire des assurances facultatives pour couvrir les risques spécifiques liés à l'activité du centre de récupération de points. Par exemple, une assurance perte d'exploitation peut être essentielle pour compenser les pertes financières en cas de sinistre majeur qui interrompt les stages de sensibilisation à la sécurité routière. Une assurance tous risques chantier peut protéger le chantier contre les risques de vol de matériel, de vandalisme ou d'intempéries. L'investissement initial pour un centre de récupération de points peut varier considérablement, allant de 200 000 à 800 000 euros, en fonction de la taille, de l'emplacement, des équipements et des aménagements nécessaires, rendant ces assurances cruciales pour la pérennité du projet.

L'assurance décennale, par exemple, couvre la réparation des dommages qui compromettent la solidité de l'ouvrage ou le rendent impropre à sa destination pendant dix ans. Elle est obligatoire pour les constructeurs et les entreprises du bâtiment. Le coût de ces assurances professionnelles peut représenter une part non négligeable du budget de construction et d'exploitation du centre de récupération de points, mais il est essentiel de les prendre en compte dès le départ pour se protéger contre les risques financiers et assurer la viabilité du projet.

Impact d'une suspension de permis du dirigeant ou du personnel clé sur l'obtention et le maintien des assurances professionnelles

Une suspension de permis du dirigeant, des moniteurs agréés, ou d'un membre clé du personnel d'un centre de récupération de points peut avoir des répercussions importantes sur l'obtention et le maintien des assurances professionnelles, notamment l'assurance auto pour les véhicules de l'entreprise et l'assurance responsabilité civile professionnelle. Les assureurs évaluent le risque en fonction de l'historique de conduite des personnes impliquées dans la gestion et l'exploitation de l'entreprise. Une suspension de permis est perçue comme un signal négatif, car elle indique un comportement potentiellement dangereux sur la route, ce qui augmente le risque d'accident. Cela peut entraîner une complexité accrue dans la souscription des assurances, une augmentation des primes d'assurance, et des exigences spécifiques de la part des assureurs.

Les assureurs peuvent exiger des informations détaillées sur les antécédents de conduite du dirigeant, des moniteurs et du personnel clé, notamment les suspensions de permis, les infractions au code de la route, les sinistres responsables, et les éventuelles condamnations pour conduite sous l'influence de l'alcool ou de stupéfiants. Ils peuvent également demander des justificatifs de formation à la sécurité routière, des attestations de suivi de stages de sensibilisation, ou des audits de sécurité réalisés par des organismes agréés. Si le dirigeant ou un membre clé du personnel a un antécédent de suspension de permis, l'assureur peut refuser de couvrir certains risques, imposer des franchises plus élevées, ou appliquer des surprimes importantes sur les primes d'assurance. Le coût des assurances professionnelles peut augmenter de 20% à 70% en cas de suspension de permis du dirigeant ou d'un moniteur agréé, selon les assureurs et la gravité de l'infraction.

Pour minimiser cet impact et rassurer les assureurs, il est essentiel d'adopter une approche proactive et transparente. Il est conseillé de déléguer la gestion du parc automobile à une personne ayant un permis valide, un casier judiciaire vierge, et sans antécédents de suspension. Il est également possible de souscrire une assurance responsabilité civile étendue, couvrant les actes des employés, même en cas d'infraction au code de la route commise dans le cadre de leur activité professionnelle. La mise en place de procédures de contrôle rigoureuses pour la sécurité routière, comme le contrôle des vitesses, le respect des temps de repos, la formation continue des moniteurs, et l'utilisation de systèmes de géolocalisation pour suivre les véhicules, peut également rassurer les assureurs et réduire le risque d'augmentation des primes.

Solutions alternatives et stratégies de gestion du risque pour garantir la couverture d'assurance du centre

Face aux difficultés d'assurance liées à une suspension de permis, il existe des solutions alternatives et des stratégies de gestion du risque que les entrepreneurs peuvent mettre en place pour garantir la couverture d'assurance de leur centre de récupération de points et rassurer les assureurs. Ces solutions visent à minimiser l'impact financier d'une suspension et à démontrer l'engagement de l'entreprise en faveur de la sécurité routière.

  • Déléguer la gestion du parc automobile à une personne ayant un permis valide, un casier judiciaire vierge, et sans antécédents de suspension.
  • Souscrire une assurance responsabilité civile étendue, couvrant les actes des employés, même en cas d'infraction au code de la route commise dans le cadre de leur activité professionnelle.
  • Mettre en place des procédures de contrôle rigoureuses pour la sécurité routière, incluant le contrôle des vitesses, le respect des temps de repos, la formation continue des moniteurs, et l'utilisation de systèmes de géolocalisation pour suivre les véhicules.
  • Réaliser des audits de sécurité réguliers par des organismes agréés, afin d'identifier les risques potentiels et de mettre en place des mesures de prévention adaptées.

La délégation de la gestion du parc automobile à une personne ayant un permis valide, un casier judiciaire vierge, et sans antécédents de suspension est une solution simple et efficace. Cette personne sera responsable de la gestion des véhicules, de l'organisation des déplacements, du respect des règles de sécurité routière, et de la vérification de la validité des permis de conduire des employés. Cela permet de rassurer les assureurs, car le risque lié à la conduite est transféré à une personne ayant un profil plus favorable. Le coût de l'embauche d'un responsable de flotte peut être compensé par la réduction des primes d'assurance et la diminution des risques d'accidents.

La souscription d'une assurance responsabilité civile étendue, couvrant les actes des employés, est également une solution intéressante. Cette assurance protège l'entreprise contre les conséquences financières des accidents causés par ses employés, même en cas d'infraction au code de la route commise dans le cadre de leur activité professionnelle. Elle permet de limiter le risque financier pour l'entreprise et de rassurer les assureurs, en démontrant l'engagement de l'entreprise à prendre en charge les conséquences de ses activités.

Solutions et bonnes pratiques pour minimiser l'impact de la suspension sur l'assurance auto : prévention et actions concrètes

Une suspension de permis pour excès de vitesse n'est pas une fatalité en matière d'assurance auto. Il existe des actions concrètes que les conducteurs peuvent entreprendre pendant et après la période de suspension pour minimiser l'impact sur leurs primes, faciliter leur accès à l'assurance auto, et démontrer leur volonté de changer de comportement sur la route. La prévention reste cependant la meilleure arme pour éviter cette situation et préserver son permis de conduire.

Actions à entreprendre pendant la période de suspension du permis : stage de sensibilisation et recherche d'assureurs spécialisés

Pendant la période de suspension, il est important de ne pas rester passif et de prendre des initiatives pour améliorer son profil de risque et préparer son retour à la conduite en toute sécurité. Plusieurs actions peuvent être entreprises pour faciliter sa réinsertion en tant que conducteur assuré et minimiser l'impact de la suspension sur ses futures primes d'assurance auto.

  • Suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière, afin de prendre conscience des dangers de la route et d'adopter une conduite plus responsable.
  • Se renseigner sur les assureurs spécialisés qui s'adressent aux conducteurs "malussés" ou ayant un antécédent de suspension de permis, et comparer leurs offres.
  • Préparer un dossier solide pour démontrer sa volonté de changer de comportement et de réduire les risques d'accidents, incluant des attestations de suivi de stages de sensibilisation, des formations complémentaires à la conduite, ou des témoignages de proches.

Le stage de sensibilisation à la sécurité routière est un outil précieux pour réduire la durée de la suspension, récupérer jusqu'à 4 points sur son permis (si le solde de points n'est pas nul), et améliorer son profil de risque auprès des assureurs. Ce stage, d'une durée de deux jours, vous permet de prendre conscience des dangers de la route, d'analyser les causes des accidents, et d'adopter une conduite plus responsable et respectueuse du code de la route. La présentation d'un certificat de participation à un stage de sensibilisation peut rassurer les assureurs et faciliter votre accès à une assurance auto abordable. Le prix d'un stage varie généralement entre 230 et 300 euros.

Il est également conseillé de se renseigner sur les assureurs spécialisés qui s'adressent aux conducteurs "malussés" ou ayant un antécédent de suspension de permis. Ces assureurs peuvent proposer des offres plus adaptées à votre situation, même si les primes sont généralement plus élevées. Il est important de comparer attentivement les offres de ces assureurs spécialisés, en tenant compte des surprimes, des franchises, des garanties proposées, et des éventuelles exclusions de garantie.

Actions à entreprendre après la restitution du permis de conduire : comparer les offres et adopter une conduite responsable

La restitution du permis de conduire est une étape importante, mais elle ne signifie pas la fin des difficultés en matière d'assurance auto. Il est essentiel de continuer à adopter une conduite responsable et de prendre des mesures pour minimiser l'impact de la suspension sur vos primes d'assurance auto à long terme.

  • Comparer les offres d'assurance auto et négocier les primes avec les assureurs, en mettant en avant vos efforts pour améliorer votre profil de risque.
  • Adopter une conduite responsable et éviter les nouvelles infractions au code de la route, afin de reconstruire un historique de conduite positif.
  • Considérer l'installation d'un éthylotest antidémarrage (EAD) dans votre véhicule, afin de prouver votre engagement à ne pas conduire sous l'influence de l'alcool et d'obtenir une éventuelle réduction de prime auprès de certains assureurs.

Après la restitution de votre permis, il est important de comparer les offres d'assurance auto et de négocier les primes avec les assureurs. N'hésitez pas à contacter plusieurs compagnies d'assurance et à leur présenter votre historique de conduite, vos efforts pour améliorer votre profil de risque (participation à un stage de sensibilisation, suivi de formations complémentaires à la conduite, etc.), et votre engagement à adopter une conduite responsable et respectueuse du code de la route. Vous pouvez également faire appel à un courtier en assurance, qui vous aidera à trouver la meilleure offre en fonction de votre situation et de vos besoins.

L'adoption d'une conduite responsable et l'évitement de nouvelles infractions au code de la route sont essentiels pour maintenir des primes d'assurance auto raisonnables à long terme. Respectez les limitations de vitesse, évitez de conduire sous l'influence de l'alcool ou de stupéfiants, soyez attentif aux conditions de circulation, et respectez les règles de sécurité routière. Une conduite prudente et respectueuse du code de la route vous permettra de reconstruire progressivement votre historique de conduite et de bénéficier à terme d'une prime d'assurance auto plus avantageuse.

Prévention : les clés pour éviter la suspension de permis et préserver son accès à une assurance auto abordable

La meilleure façon de minimiser l'impact de la suspension sur l'assurance auto est d'éviter la suspension elle-même. Adopter une conduite responsable, respectueuse du code de la route, et consciente des risques liés à la conduite est la clé pour préserver son permis de conduire et son accès à une assurance auto abordable.

La vigilance et le respect des limitations de vitesse sont primordiaux. Les excès de vitesse sont l'une des principales causes d'accidents de la route et de suspensions de permis. Soyez attentif aux panneaux de signalisation, adaptez votre vitesse aux conditions de circulation, et utilisez un régulateur de vitesse pour maintenir une vitesse constante et éviter les excès involontaires. Le risque d'accident est multiplié par 4 en cas d'excès de vitesse de 50 km/h au-dessus de la limite autorisée.

La consommation d'alcool, de stupéfiants, ou la fatigue sont des facteurs aggravants du risque d'accident. Ne conduisez jamais sous l'influence de l'alcool ou de stupéfiants, car cela altère vos capacités physiques et mentales et augmente considérablement le risque d'accident. La fatigue est également un facteur de risque important, car elle diminue votre vigilance, votre temps de réaction, et votre capacité à prendre les bonnes décisions sur la route. Reposez-vous suffisamment avant de prendre la route et faites des pauses régulières si vous devez effectuer un long trajet. Plus de 30% des accidents mortels sont liés à la consommation d'alcool ou de stupéfiants, selon l'ONISR.

Implications légales et juridiques de la suspension de permis sur les activités du centre de récupération de points

La suspension de permis, au-delà de son impact personnel pour le conducteur, peut avoir des implications légales et juridiques significatives sur les activités d'un centre de récupération de points agréé. Il est crucial de comprendre ces implications pour assurer le bon fonctionnement, la conformité légale, et la pérennité de l'établissement, ainsi que pour protéger les participants et les employés.

Responsabilité civile et pénale du centre en cas d'accident impliquant un participant après un stage

La responsabilité civile du centre de récupération de points peut être engagée si un accident survient après un stage et qu'il est prouvé qu'une faute a été commise par l'établissement ou ses employés. Par exemple, si un participant quitte le centre dans un état d'ébriété avancé et cause un accident, la responsabilité du centre pourrait être recherchée si les mesures nécessaires n'ont pas été prises pour l'empêcher de conduire dans cet état, comme le signalement aux autorités compétentes ou la proposition d'alternatives de transport.

La responsabilité pénale peut également être engagée si une infraction est commise par le centre ou ses employés. Par exemple, si le centre ne respecte pas les obligations légales en matière de vérification de la validité du permis de conduire des participants, il peut être poursuivi pénalement. Les sanctions peuvent aller de l'amende à la peine de prison, en fonction de la gravité de l'infraction, et peuvent également inclure la fermeture administrative du centre. En 2022, plusieurs centres ont été sanctionnés pour des manquements graves à la réglementation, notamment des défauts de vérification des permis et des fraudes aux attestations de stage.

Pour se prémunir contre ces risques et garantir la sécurité des participants et des autres usagers de la route, il est essentiel de mettre en place des mesures de prévention rigoureuses, telles que la vérification systématique et informatisée de la validité du permis de conduire des participants avant le début du stage, l'information et la sensibilisation des participants sur les risques liés à l'alcool, aux stupéfiants et à la fatigue, la mise en place de procédures de suivi pour s'assurer que les participants sont en état de conduire en toute sécurité après le stage, et la collaboration avec les forces de l'ordre pour signaler les comportements à risque.

Obligations légales du centre en matière d'assurance auto et de sécurité routière : un cadre réglementaire strict

Les centres de récupération de points sont soumis à des obligations légales strictes en matière d'assurance auto et de sécurité routière, définies par le Code de la route, le Code des assurances, et les arrêtés préfectoraux d'agrément. Ils doivent notamment vérifier la validité du permis de conduire des participants, informer ces derniers sur les risques liés à l'alcool, aux stupéfiants et à la fatigue, suivre les résultats des stages de sensibilisation à la sécurité routière, et respecter les normes de sécurité des locaux et des équipements.

La vérification de la validité du permis de conduire des participants est une obligation essentielle, imposée par l'article R223-10 du Code de la route. Le centre doit s'assurer que le permis est valide, qu'il n'est pas suspendu ou annulé, et que le participant est autorisé à conduire le véhicule qu'il utilise. Cette vérification doit être effectuée avant le début du stage, en consultant le fichier national des permis de conduire (FNPC) ou en demandant au participant de fournir un relevé d'information restreint (RIR). Les centres qui ne respectent pas cette obligation s'exposent à des sanctions administratives et pénales.

L'information et la sensibilisation des participants sur les risques liés à l'alcool, aux stupéfiants et à la fatigue sont également des obligations importantes. Le centre doit sensibiliser les participants aux dangers de ces substances et de la fatigue sur la conduite, leur fournir des informations sur les règles à respecter pour conduire en toute sécurité, et les encourager à adopter un comportement responsable sur la route. Le taux d'alcoolémie maximal autorisé en France est de 0,5 g/L de sang pour les conducteurs expérimentés, et de 0,2 g/L pour les jeunes conducteurs et les conducteurs de transport en commun.